1. L'Inde et la Chine …
Tout porte à croire que Bodhidharma, un moine bouddhiste indien, demanda asile après un long périple aux moines du monastère de Shaolin, en Chine vers l'an 520 après J.-C, situé au pied du mont Song dans la province du Henan (Chine). Le monastère fut édifié au début du 5ème siècle en l'honneur du moine indien Buddhabhadra qui prêchait en Chine depuis 464 le bouddhisme Theravāda.
D'après la légende, le moine Bodhidharma développa l'enseignement du bouddhisme Chan, ainsi qu'une pratique martiale pour aider les moines à se défendre des animaux et brigands. Il conclut que la recherche de l'illumination devait se faire par l'union du corps et de l'esprit. Il enseigna donc une série d'exercices physiques destinés à renforcer le corps. Cette méthode, basée sur respiration et techniques à poings nus ou avec bâton, se propagera plus tard en Chine sous le nom de Kenpō, littéralement la méthode des poings. Cinq monastères ont porté le nom de Shaolin. Détruit en 1768, par l'empereur Yongzheng, le monastère de Dongchan fut reconstruit. Ce furent vraisemblablement les techniques enseignées dans ce monastère qui influencèrent le plus le Todé d'Okinawa ancêtre du Karaté-Dô. De stade embryonnaire à ces débuts en Chine, le Todé va plus tard se codifier au Japon sous l'impulsion de maîtres qui deviendront des chefs de file. A l'époque il n'est pas encore question de création de Ryu (école). Le Todé regroupait plusieurs arts de combats de Chine. Ce n'est que bien plus tard que les "styles" verront le jour sur l'ile d'Okinawa.
Mais ceci est une autre histoire…